Comment se déroule le deuil chez les enfants ?

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Avec notre maîtrise de soi, notre expérience et notre intelligence, en tant qu’adulte, nous vivons encore assez mal la perte d’un être cher. Imaginez alors ce qui peut se passer dans la tête d’un enfant ou d’un adolescent.

Sommaire

Comment un enfant réagit-il par rapport à la perte d’un être cher ?

Un enfant de 3 ans ne réagirait pas de la même manière qu’un enfant de 12 ans. C’est pour ça que l’approche est assez difficile et qu’il est nécessaire de considérer les cas un par un.

Comment aider un enfant pendant le deuil suivant son âge ?

Pour un enfant de moins de 3 ans

Avant ses 3 ans, l’enfant n’a pas conscience de la mort. Dans le pire des cas, il peut le ressentir comme une simple séparation avec un être cher, qu’il va revoir un peu plus tard. Celle-ci peut lui faire du mal, mais rien d’inconsolable. Néanmoins, un enfant de bas âge peut aussi ressentir les émotions de ses parents, plus spécialement sa mère et peut s’en trouver affecté. Il faut donc faire attention à cet aspect.

Pour un enfant entre 3 et 6 ans

Avant les 6 ans, l’enfant n’a toujours pas une vraie conscience du caractère définitif de la mort. Néanmoins, pour un enfant de cet âge, c’est la séparation qui peut être assez douloureuse. Le vrai problème, c’est lorsque cette séparation amène d’autres sentiments comme de la culpabilité. « Mamie est partie parce que je n’ai pas été sage » par exemple. C’est pourquoi il faut éviter dès le départ ce genre d’allusion durant toute l’enfance.

Pour un enfant entre 6 et 9 ans

C’est à cet âge que l’enfant prend conscience de la mort. Il va notamment commencer à se poser des questions sur la mort elle-même. Qu’est-ce que la mort ? Pourquoi meurt-on ? Où va-t-on réellement quand on est mort ? Qu’est-ce qu’un cimetière ? En quoi une plaque funéraire est-elle nécessaire ? D’ailleurs, sur ce point, pour la conception d’une plaque funéraire moderne, visitez le site plaquedeces.

Le rôle de l’adulte est primordial dans ce cas. Et on ne parle pas uniquement de celui qui va répondre à ses questions. En effet, l’enfant va écouter, va observer les réactions de chacun, etc. Il va ensuite bâtir sa propre opinion de la mort et en tirer des conclusions. « Puisque maman a le même âge que Tante X, elle va donc bientôt mourir » par exemple.

Pour un enfant entre 9 ans et 12 ans

C’est à cet âge que l’enfant a une pleine conscience de la mort. Il va aussi être conscient des réactions de chaque personne autour de lui. Il va alors choisir ses propres réactions par rapport aux autres. Si tout le monde pleure par exemple, il ne va pas y échapper. Au contraire, si tout le monde se retient, il va faire pareil. Sauf que ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour un enfant qui doit exprimer ses émotions. Encore une fois, le rôle de l’adulte, d’un père ou d’une mère par exemple, est primordial. Il doit le convier à s’exprimer verbalement ou à travers ses émotions.

Pour un enfant de plus de 12 ans

Généralement, un enfant de plus de 12 ans va réagir de la même manière qu’un adulte face à la perte d’un être cher. Il passera de ce fait par les différentes étapes du deuil, tout en gardant ses raisonnements et ses réflexions d’enfants.

Comment accompagner l’enfant dans le deuil ?

La règle est simple : l’enfant a besoin de soutien et d’attention. En priorité, c’est à la mère de jouer ce rôle si possible. Si malheureusement, c’est impossible, le père, les frères, les sœurs et les autres membres de la famille peuvent prendre le relais.

Il est aussi important de l’amener à s’exprimer, à poser des questions, etc. Il aura ensuite besoin d’être écouté. Surtout, évitez d’utiliser les expressions du type « il s’est endormi » ou « il est parti pour un long voyage ». Ces expressions semblent promettre une suite qui n’arrivera pas. Indirectement, il faut maintenir le sentiment de la séparation définitive et faire en sorte que ses sentiments évoluent avec cette idée.

Autant que possible, il est aussi important de garder les mêmes habitudes. Même si le défunt avait une grande place dans les routines de vie de l’enfant, il faut faire en sorte de le remplacer dans son rôle et de garder le même rythme de vie. Il n’y a rien de déstabilisant qu’un déménagement ou un changement d’école après la perte d’un parent par exemple. Le temps du deuil, il faut que l’enfant retrouve au moins ses anciennes habitudes pour qu’il puisse reprendre ses marques.

Enfin, il faut surveiller son état de santé. Un enfant aura en effet du mal à exprimer ses maux, qui peuvent pourtant avoir des conséquences sur son état de santé physique. Surveillez son sommeil, ses sentiments, ses peurs, son comportement au quotidien, etc. Généralement, dès que vous voyez des différences par rapport à ce qu’il était avant le drame, c’est un signe d’un mal-être qui est en train de s’installer.